Choisissez la future fresque du cimetière de la Croix-Rousse

L'artiste Clara Langelez propose 2 univers graphiques pour la future fresque du cimetière de la Croix-Rousse.

Proposition 1 Envolée poétique

Le mot de l'artiste :

Au coeur du cimetière, nichés ci et là, les oiseaux nous font part de leur présence en égaillant notre visite de leurs chants mélodieux. Cela me fait toujours du bien de les entendre, ils appellent en moi une forme de joie et d’enchantement, dès lors que je les entends. L’oiseau représente à mes yeux, un symbole fort du lien entre la terre et le ciel. Il déambule entre ces deux mondes et fait naître, quelque part, une envie secrète de m’envoler à ses côtés. L’envolée poétique est un conte graphique que j’ai imaginé sur la base de ce sentiment. C’est une invitation onirique à suivre plusieurs oiseaux, capables de passer du monde visible au monde invisible. C’est ici un monde entre deux que je peins, un monde entre le ciel et la terre. En suivant ces oiseaux, nous pouvons apercevoir différentes scènes revêtues de formes florales et végétales, tantôt en mouvement au milieu d’un tourbillon de motifs, tantôt paisible dans un paysage de matière, les oiseaux se fondent et se confondent à leur milieu. La déambulation le long du mur est rythmée d’aller et venue de ces oiseaux au milieu de motifs, sans cesse en évolution. Enfin, le choix du bleu ouvre l’horizon du ciel et nous permet de s’y évader, le temps d’un instant, le temps d’une envolée.

Proposition 2 L'ode

Le mot de l'artiste :

Ma première déambulation autour du cimetière fut marquée par la présence des arbres. Ils semblaient jaillir du mur laissant imaginer à l'arrière, une belle végétation. Une fois la porte franchie, il est agréable de découvrir qu’en effet, en son coeur, ce lieu accueille un jardin d’arbres et de fleurs qui nous accompagne le long des allées. Tout ce monde vivant dresse un tableau réconfortant, dont les couleurs et les formes évoluent sans cesse, au fil des cycles dictés par le temps. Cette nature devient un repère rassurant, nécessaire et continuellement en mouvement. J’ai souhaité que l’on puisse entrevoir la richesse de ce monde vivant, en hommage à nos défunts, en hommage à nos vivants. Il s’agira ici de dessiner une ode graphique qui fasse la part belle à l’ensemble des règnes, animal, végétal ou encore minéral, en recréant un paysage abstrait contemplatif et réconfortant. Les premières parties émergent peu à peu du vide, elles se développent lentement, grandissent, elles semblent se déployer en dehors du mur, avant de rapetisser et de reprendre leur taille initiale pour laisser place au vide. Dans un sens comme dans l’autre, le cycle redémarre et prend vie à chaque nouveau passage. Il devient un repère dans le paysage, dont les formes englobantes accompagnent les visiteurs jusqu’aux différentes entrées de la rue. Cette danse est rythmée par la présence de plusieurs graphismes, représentant les différents mondes. Ils s'entremêlent et se succèdent au sein d’un même ensemble, tous connectés, dans le visible comme dans l’invisible. À la limite entre abstraction et figuration, ce paysage organique revêt des formes familières, tout en permettant d’en imaginer de nouvelles. Il laisse la porte ouverte à l’appropriation et à l’imagination. La couleur ocre rosé joue avec le rouge des tuiles qui ornent le haut du mur, elle réchauffe cette longue étendue et permet l’apparition de ce cycle continu.

Choisissez entre ces 2 propositions :