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Changements sur "Zoo humain - Parc de la tête d’or - 1894 : une plaque et un parcours QR code pour ne pas oublier et déconstruire nos imaginaires. (Par Africa50)"
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- +{"fr"=>"Zoo humain - Parc de la tête d’or - 1894 : une plaque et un parcours QR code pour ne pas oublier et déconstruire nos imaginaires. (Par Africa50)"}
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- +["Zoo humain - Parc de la tête d’or - 1894 : une plaque et un parcours QR code pour ne pas oublier et déconstruire nos imaginaires.\n\nLyon, parc de la « Tête d’Or », en 1894 eut lieu la première exposition française appelée « coloniale ». Nord-Africains (Algériens, Tunisiens, Égyptiens), Sub-sahariens (Sénégalais, Dahoméens, Soudanais), Asiatiques (Tonkin, Annam), Malgaches… sont exhibés dans ce que les historiens spécialistes de la question qualifieront de « zoos humains ». L’objectif avoué des organisateurs était de présenter une « reproduction exacte de leurs mœurs et travaux » « sous les yeux du public » et, au-delà, de justifier la mission civilisatrice de l’entreprise coloniale. Faut-il rappeler que la plupart de stéréotypes qui nourrissent encore aujourd’hui le racisme contre les Noirs datent des siècles de la traite négrière, se sont renforcés tout au long de la colonisation et continuent à structurer nos imaginaires et notre vision de l’autre ?\n\nA l’entrée du parc se dresse fièrement la « grande coupole », symbole du génie architectural français. Au bout du parcours, le village Noir aussi appelé « village nègre ». Des femmes enceintes sont volontairement sélectionnées par les organisateurs afin d’assurer le show que promet l’arrivée des enfants à naître. Ainsi, les visiteurs peuvent s’ébahir devant les cérémonies de mariages, naissances et décès… C’est ainsi qu’en 1894 naquirent au parc de la Tête d’Or les 3 premiers enfants Noirs de Lyon Tandis que Gorgui THIAM repose encore au cimetière de Loyasse.\n\nA travers le parcours de l’exposition coloniale se décline une idéologie raciste imaginée à la fin de la période esclavagiste pour légitimer la poursuite de l’exploitation des ressources des territoires d’outremer, hommes et femmes inclus.\n\nC’est l’émergence du mythe du sauvage et de la hiérarchisation des « races » alors enseignés dans les cours de sciences physiques et naturelles aux écoliers qui préparent leur certificat d’études. L’occident se fixe pour mission d’ « apporter les lumières de la civilisation » aux peuples vivant à l’ombre de la raison….\n\n130 ans plus tard, poser une plaque commémorative à l’emplacement de l’exposition coloniale affirmera la volonté des lyonnais et grand lyonnais de rendre visible ce pan de notre histoire et de notre mémoire commune et de défendre nos valeurs républicaines : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Se souvenir de l’histoire pour construire une Ville et une Métropole de Lyon plus inclusives et solidaires.\n\nUn parcours mémoriel accessible au sein du parc via QR code rappellera et recontextualisera cette histoire pour que plus jamais elle ne revienne."]