Budget participatif #1

Au niveau du pont de la Guillotière, sur le quai Karen Blixen, s'étale une pièce d'eau peu profonde de 2500 m2. Ce grand "miroir d'eau" prend sa source au niveau de la fosse aux ours. Lors de son écoulement, l'eau se charge en différents polluants azotées avant de se jeter dans le Rhône. Ces particules représentent une aubaine pour les microalgues qui se développent dans cet espace par ailleurs aseptisé. Celui-ci est utilisé par les locaux pour tremper les pieds en été, mais les algues qui se développent rendent le substrat glissant et dangeureux. La fréquentation des quais induit une impressionnante quantité d'urines qui vient surcharger une fois de plus le milieu en azote. Aujourd'hui, un entretien considérable et fastidieux est nécessaire pour lutter contre cette pellicule algale et pour évacuer les déchets. UN ESPACE À VÉGÉTALISER ! Or, ce miroir d'eau a été conçu à peu de chose près comme les bassins de lagunage que l'on utilise en phytoépuration. Un courant lent, en vasque communicante de faible profondeur. Grâce à des aménagements simples et rapides de mise en oeuvre, et tout en conservant l'existant, il est possible de faire de cette pièce d'eau une "zone humide" multifonctions par le biais de la végétalisation : - épuration de 250m3 d'eau par jour - colonisation spontanée par des centaines d'espèces animales et végétales - disparition des micro-algues et simplification de l'entretien - support d'animation nature et changement de regard des habitants. Détail de l'aménagement : Cet aménagement consiste en la création d'un lit de pouzzolane avec pose d'un tapis en fibres naturelles pré-végétalisées, offrant un substrat propice à l'implantation de bactéries fixatrices d'azote, et à la présence d'une végétation herbacée dense. Par endroit, on veillera à diversifier le biotope par l'ajout de structure grossière, comme des pierres, la conception de petits talus pour favoriser l'implantation de ligneux, ou encore des fagots en guise de caches pour la petite faune. Une très forte communication et l'implication des habitants sont deux démarches essentielles à la pérennité de l'aménagement et à son appropriation par l'habitant. Le chantier pour a être entièrement réalisé par les habitant.es, encadrés par des professionnels. Des panneaux pédagogiques sont prévus tout autour de l'aménagement, et des inventaires participatifs auront lieu sur trois ans pour attester du retour de la faune locale.